Jean-Claude MELET

« Connaître les plantes c’est les aimer, chaque lancement de FloreNum® sera pour l’utilisateur le début d’une plongée dans un univers de fleurs dont il ne sortira qu’à regret : parti pour obtenir des renseignements sur une plante ou tenter de déterminer une fleur, il se trouvera souvent entraîné vers d’autres taxons et d’autres horizons qui lui donneront envie d’en voir et d’en découvrir toujours plus. Au XIXème siècle, la botanique était qualifiée de « science aimable ». Puisse ce travail contribuer à lui redonner cette image, et FloreNum® être une fenêtre ouverte sur les fleurs sauvages des prés et des bois, des collines et des montagnes qui constituent le plus beau jardin de France ! »

Jean-Claude Melet en pleine séance photo

Normalien, professeur de chaire supérieure honoraire en biologie.
Jean-Claude MELET a une formation en Biologie-Physiologie végétale à l’École Normale Supérieure de la rue d’Ulm et en Agronomie à l’Institut National Agronomique. Il possède une solide expérience de terrain et une bonne connaissance de la botanique.

Il a acquis une expérience de l’informatique dans les années 1990, étant l’auteur de la première version du logiciel « MAGMA » (simulation du fonctionnement d’une chambre magmatique) largement utilisé dans les Lycées.

Douze années lui ont été nécessaires pour réaliser les photographies pour FloreNum®. L’auteur a parcouru la France de la mer à la montagne et cela à différentes saisons pour obtenir les photographies de tous les stades de la plante. Membre de cinq sociétés botaniques, Jean-Claude MELET a pu bénéficier de l’aide d’un vaste réseau de botanistes de nombreuses régions.


Pour l’auteur, FloreNum® c’est :

  • 150 à 180 journées par an sur le terrain par tous les temps ;
  • 12 paires de chaussures de montagne usées ;
  • 5 ordinateurs ;
  • 8 appareil photos ;
  • 350 000 clichés ;
  • plus de 350 000 km parcourus ;
  • plusieurs stations nouvelles de plantes trouvées ou retrouvées, comme la plus grosse station de Paeonia mascula de France, retrouvée en 2006 dans le Lot, pourtant déjà signalée en 1901 mais perdue de vue depuis et considérée disparue, voire mise en doute pendant plus d’ un siècle.

Naissance d’un concept

« En octobre 2000 un collègue arrivant au laboratoire me dit : « Jean-Claude, toi qui t’y connais en botanique, peux-tu me dire quel est cet arbuste que j’ai vu sur le littoral basque : il a des feuilles vertes, et des fruits mûrs formant de petites boules au goût douceâtre, grosses comme le doigt et ressemblant au virus du Sida ».

Comprenant que l’arbuste faisait 2-5 m, que ses feuilles vertes à cette saison signifiaient un feuillage persistant, et son goût douceâtre montrait qu’il était charnu, et que le virus du Sida devait être imaginé évidemment rouge, globuleux mais hérissé de piquants…, j’ai pu proposer une plante. Solution que mon collègue a confirmée lorsque je lui en ai présenté une illustration de la « Grande Flore de Gaston Bonnier.

« Je me suis dit que ce que je venais de faire, un logiciel devrait pouvoir le faire : à partir d’une description par l’utilisateur, lui proposer une liste de réponses possibles et des photographies associées, afin qu’il puisse lui-même choisir celle qui correspond à son échantillon… ».

Le concept était né, il ne restait plus qu’à le préciser. Les appareils photographiques numériques venaient de franchir la barre des 4 Mpixels, permettant donc de faire un zoom sur les photos. Restait à photographier toutes les plantes de France et développer le logiciel : ce fut le début d’une aventure longue de 15 années…


L’ambition de FloreNum®

  • Offrir une alternative aux clés dichotomiques classiques et autres systèmes de tri par élimination dont l'utilisation est souvent compliquée et hasardeuse, un langage parfois hermétique pour les non-initiés, nécessitant de plus d'avoir des échantillons complets, au(x) bon(s) stade(s), et faisant souvent appel à des limites mal définies ou subjectives, toute différence d'appréciation entre le concepteur de la flore et l'utilisateur devant son échantillon conduisant souvent à une impasse et donc à un échec de la détermination.
  • Offrir à l'utilisateur une fenêtre largement ouverte sur la botanique, par un système de navigation interactif lui permettant d'explorer toute la diversité de la riche flore de France par la présentation de belles images et jusque dans les plus fins détails.
  • Fournir une description la plus complète possible de l'ensemble des taxons de la Flore de France continentale (sans la Corse qui justifierait un travail spécifique).
  • Prendre l'utilisateur à son niveau, depuis la découverte jusqu'à l'amateur confirmé. Le premier apprendra à regarder les plantes, les termes pour les décrire, et il pourra utiliser les différentes modalités de détermination très rapidement. Le second y découvrira sans doute des taxons inconnus, et grâce à la fonction « Charger taxon FloreNum » dans le module DETERMINATION PAR CRITERES, il aura accès à des critères souvent négligés dans beaucoup de flores. Il aura surtout un système de détermination utilisable sur des échantillons très incomplets, mais dont les éléments se révéleront souvent suffisants pour faire une détermination alors que cela ne serait pas possible avec les flores classiques.

Pour autant, FloreNum® ne prétend pas remplacer les autres Flores : il est un outil de plus à la disposition des botanistes. Par son approche conviviale et ludique, le débutant pourra rapidement progresser et au besoin accéder à des flores spécialisées plus classiques mais d’un abord plus austère.

Les fonctionnalités de FloreNum® sont nombreuses et l’utilisateur novice ne les maîtrisera pas toutes d’emblée, mais elles sont largement intuitives et rapidement, il en maîtrisera suffisamment pour obtenir la plupart des renseignements souhaités. La détermination par « Taxons proches » est souvent la plus efficace et elle est utilisable même par des personnes débutantes en botanique.

Sans doute pourrait-on relever des faiblesses, peut-être des erreurs, des lacunes, certains genres difficiles sont imparfaitement traités, certaines photos prises dans des conditions difficiles pourraient être améliorées. C’est la contrepartie d’un travail original, novateur. Au fil des mises à jour, il pourra être complété et amélioré, mais il offre déjà un très large panorama de la flore de la France continentale.